Les évêques membres de la Province Ecclésiastique de Kinshasa en session ordinaire au Centre Catholique Nganda

Placé sous le signe « de la communion, de la synodalité et de l’espérance agissante », du 7 au 10 octobre 2025, les Évêques membres de la Province ecclésiastique de Kinshasa ont débuté les travaux de leur Assemblée de la Province Ecclésiastique de Kinshasa. Réunis autour du Cardinal Fridolin Ambongo, Archevêque métropolitain de Kinshasa et Président de l’ASSEPKIN, pour leur session ordinaire 2025-2026 au Centre Catholique Nganda. Dans son discours d’ouverture, le Cardinal a donné le ton spirituel et pastoral de ces assises, rappelant que « l’Église est communion ; elle est appelée à être de plus en plus synodale. Nous y travaillons avec persévérance et espérance. »

Le Cardinal Ambongo a présenté cette rencontre comme un moment de grâce et de discernement, invitant les évêques à vivre cette session dans un climat de fraternité, de prière et d’écoute mutuelle. Il a insisté sur la responsabilité de l’Église face aux souffrances du peuple congolais, marquées par l’insécurité, la pauvreté et les divisions communautaires. « Nous prions pour toutes les victimes de la violence et pour une réconciliation véritable dans notre pays », a-t-il déclaré avec gravité, appelant les pasteurs à demeurer artisans d’espérance et de confiance dans un monde en perte de repères.

Dans la même dynamique, le Cardinal a réaffirmé l’engagement de l’Église catholique à œuvrer pour la paix, la justice et le bien commun. « Être sentinelles du peuple, c’est veiller dans la nuit pour annoncer l’aube nouvelle d’un Congo réconcilié et uni », a-t-il exhorté, avant de rappeler que la promotion de la dignité humaine et de la solidarité participe directement à la construction du Royaume de Dieu au cœur de la nation congolaise. Dans son allocution, Mongneur José Moko Ekanga, Évêque d’Idiofa et co-président de la session, a exprimé l’espérance que ces travaux renforcent « l’unité et la communion entre nous, pasteurs, avec nos collaborateurs et nos fidèles, pour une Église de plus en plus synodale et sociopolitiquement pertinente. » Il a encouragé la poursuite du dialogue fraternel et de la coresponsabilité pastorale comme voies privilégiées de renouveau ecclésial.

Invité à éclairer les travaux, l’écrivain et historien Didier Mumengi, Coordonnateur général du Pacte Social pour la Paix et le Bien-Vivre Ensemble, a livré une réflexion d’une grande profondeur spirituelle et citoyenne : « L’espérance n’est pas une attente, c’est une force qui agit. » Rappelant la mission prophétique de l’Église, il a invité les évêques à demeurer les témoins vivants de la foi et les ancres de stabilité dans une société blessée, plaidant pour une rédemption collective à travers le Pacte Social, reparti en quatre étapes structurantes dont le  Mois de la Paix constitue la phase déclencheuse suivie du dialogue des experts, du dialogue politique national et inclusif, de la Conférence internationale sur la paix à deux volets notamment  la conférence sur le financement post conflits pour la reconstruction post-conflit du pays.

En conclusion, cette session de l’ASSEPKIN se veut un espace de communion et d’engagement renouvelé. Sous le regard de la Vierge Marie, Reine de la Paix, les évêques de Kinshasa entendent poursuivre leur marche synodale pour bâtir une Église proche du peuple, porteuse d’espérance et actrice d’une paix durable au Congo.

                                                                                                                                                                   Agence DIA/CENCO

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